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jeudi 23 juin 2016

The dressmaker


Je vous retrouve aujourd'hui pour un billet consacré à The dressmaker, un roman qui va très bientôt être réédité en français sous le titre Vengeance haute couture (sortie le 6 juillet prochain aux éditions Mosaïc). Une adaptation est également sortie cette année avec Kate Winslet dans le rôle titre, et c'est cette dernière qui m'a fait m'intéresser à ce roman dont je n'avais jamais entendu parler. Et comme j'ai bien fait ! J'ai beaucoup aimé cette lecture qui dégage bien plus que ce que son titre pourrait laisser paraître. Il serait dommage de lui coller l'étiquette d'un roman léger parlant de haute couture, car il n'en est rien. En tout cas, il n'est certainement pas que ça. 


Sans nouvelle de sa mère, Tilly Dunnage, devenue couturière de talent, décide de rentrer en Australie, et plus particulièrement à Dungatar, le village duquel elle a été bannie alors qu'elle n'était qu'une fillette. Comme elle s'en doutait, le retour est plutôt brutal et peu accueillant, mais les habitants ne peuvent s'empêcher d'éprouver une certaine fascination pour la femme qu'est devenue Tilly, sans parler de son élégance remarquable, et très moderne. L'envie dépassant la rancune et la jalousie, les femmes du village commencent à venir frapper à sa porte afin de lui commander des robes... La jeune femme y voit un moyen pour elle de se faire réintégrer au sein de la communauté et accepte volontiers ce nouveau rôle, mais est-ce réellement le cas ? 

Comme je le disais plus haut, si vous vous attendez à un roman sucré et léger, passez votre chemin. The dressmaker est avant tout un roman dur, que ce soit envers son lecteur comme envers ses personnages. Si les descriptions des tenues et des créations de Tilly, ainsi que des étoffes dont elle se sert apportent une touche de légèreté, il s'agit avant tout d'un roman plutôt cruel. Rien n'est épargné aux personnages qui pour la plupart sont tout simplement affreux et proprement détestables. Peut-être même un peu trop ? Lorsque l'on connaît enfin toute l'histoire qui se cache derrière le bannissement de Tilly, il est difficile de ne pas se dire que les habitants de Dungatar, à quelques exceptions près, manquent curellement de lucidité et d'intelligence.

Tilly est une héroïne que la vie n'a pas épargnée, et malgré son courage, elle ne parvient pas vraiment à se défaire de ce destin tragique qui la suit depuis sa plus tendre enfance. Je l'ai beaucoup aimée, et sa force, indépendamment de ses choix, est incroyablement inspirante. L'écriture de Rosalie Ham n'a rien de particulièrement exceptionnel, mais j'ai été assez conquise par l'habilité avec laquelle elle jongle avec toute la galerie de personnages qu'elle nous présente, même si je ne vous cache pas qu'il faut quelques chapitres avant de bien s'y retrouver. Mais je vous garantis qu'ensuite, vous prendrez un malin plaisir à suivre leurs aventures, et surtout leurs déconvenues... Le talent de l'auteur passe également dans les touches d'humour, souvent sarcastique, qu'elle apporte au récit. Si The dressmaker n'est pas forcément un roman qui me laissera un souvenir impérissable, je ne manque pas de vous le recommander. Il sera parfait pour cet été, si vous avez envie d'expérimenter un peu de cette chaleur australienne. Quant à moi, il ne me reste plus qu'à découvrir son adaptation ;)

★★★★ | The dressmaker, Rosalie Ham, Serpent's tail, 2000, 296 p.
Lu en anglais. Titre français : Vengeance Haute Couture.

3 commentaires:

PrettyBooks a dit…

Je ne savais pas qu'il sortait en VF bientôt mais oulala ça m'intéresse fortement !!!

FondantGrignote a dit…

Le thème me plaît : vivement qu'il ressorte en français alors ! :-)

Enigma a dit…

Merci pour cette découverte, il me tente beaucoup maintenant! Heureusement que sa sortie en VF approche ;)