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vendredi 30 octobre 2015

Le château

Dans ce premier tome de la trilogie des Ferrailleurs, Edward Carey vous emmène au sein du château des Ferrayor situé au sommet d'une montagne de détritus. La décharge se situe quelque part en banlieue londonienne, dans un endroit qui est devenu si étrange que personne n'ose s'y aventurer. Chez les Ferrayor, cette vieille famille composée des membres les plus étranges, la tradition veut que chacun des membres de la famille reçoive lors de sa naissance un objet qui le suivra toute sa vie, ce qu'ils appellent un "objet de naissance". N'importe quel objet peut faire l'affaire : une bonde, un sifflet, un manteau de cheminée, un robinet... Personne ne sait comment ces derniers sont choisis, ni pourquoi un lien si fort se tisse entre l'objet et son possesseur...

Clod, notre héros, est un jeune homme d'une quizaine d'années, en passe de se soumettre au rituel du pantalon, c'est-à-dire de rejoindre le banc des adultes en abandonnant ses culottes courtes. Mais la particularité de Clod est sa capacité à entendre les objets parler, murmurer, crier... Alors même s'il a toujours été relégué au second plan par les membres de sa famille qui le jugent chétif et étrange,  c'est à lui qu'on fait appel lorsque la poignée de porte de Tante Rosamund disparaît... Ajoutez à ça l'arrivée d'une orpheline très particulière au sein du château ainsi que celle d'une tempête et vous avez dans vos mains les ingrédients pour secouer les fondations sur lesquelles repose tout ce beau petit monde et ses traditions.

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Ce qui a tout de suite attiré mon attention dans ce livre, c'est son originalité, difficile de ne pas être intrigué par cette histoire de décharge, de château, d'objets de naissance ou encore d'objets qui parlent. C'est le roman de ma liste d'Halloween qui m'attirait le plus et je vous mentirais si je vous disais que je n'ai pas été déçue. Ce qui est certain, c'est que l'univers créé par l'auteur est incroyablement inventif et loufoque. Il y a d'abord le château à l'architecture très discutable qui est un endroit aussi affreux que fascinant. La vie au château ainsi qu'au sein de la décharge a quelque chose de très angoissant. Nous sommes étouffés par l'odeur et si le château est grand, le fait qu'il soit interdit d'en sortir sans danger rend le tout très claustrophobe. Il y a aussi un côté sombre et sale que l'auteur arrive parfaitement à faire passer (je pense ici à la scène des punaises, brrrr). Les personnages sont assez uniques en leur genre. Certains vous fichent d'ailleurs franchement la trouille. Car le livre est parsemé d'illustrations réalisées par l'auteur qui s'insèrent dans le récit comme des portraits de famille. C'est très bien fait et ça ajoute à l'ambiance du roman.

Tous les ingrédients étaient présents pour me faire passer un moment hors du commun, mais ça n'a pas fonctionné et je me suis ennuyée pendant une bonne partie de ma lecture. Je n'ai pas accroché avec le style d'écriture de l'auteur jouant sur les répétitions. Je l'ai trouvé trop affecté et artificiel. L'intrigue peine à s'installer et trop peu d'informations nous sont révélées avant la fin du récit. Du coup, on s'enlise et on traine. On attend que ça démarre et quand ça se passe, l'envie n'y est plus vraiment. Bien sûr, je conçois que Le château est un premier tome et qu'il a aussi pour but d'installer l'histoire qui va se développer dans les deux tomes suivants, mais la magie n'a tout simplement pas opéré avec moi, et je ne pense pas que je lirai la suite.

Si vous l'avez lu ou s'il vous tente, n'hésitez pas à m'en parler dans les commentaires !

1 commentaire:

Chicky Poo a dit…

C'est dommage cette déception, surtout quand on en attend pas mal... J'espère que ta prochaine lecture sera plus positive :)