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mardi 27 octobre 2015

Blackwood - Le pensionnat de nulle part

Je vous emmène aujourd'hui au milieu de nulle part, dans un endroit qui vous flanquera à coup sûr la chair de poule (enfin... si vous êtes facilement effrayés comme je le suis !). Intéressés ?

Kit commence l'année dans une nouvelle école, un pensionnat tenu par Mme Duret, une française aux méthodes d'enseignement peu orthodoxes (ils ne savent pas à quel point...). Si cette nouvelle expérience enthousiasmait la jeune fille au départ, l'idée de vivre cette aventure sans sa meilleure amie dont la candidature n'a malheureusement pas été retenue lui parait beaucoup moins séduisante à présent. Et lorsque la voiture arrive dans l'allée surplombant la pension, un sentiment très étrange envahit Kit qui n'a alors qu'une envie, s'échapper... Notre héroïne n'est pas au bout de ses peines...

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Ce court roman jeunesse raconte une histoire prenante et plutôt originale. L'ensemble est rythmé autour de chapitres courts, l'écriture est simple mais elle ne manque pas de nous emporter. Je dirais de ce roman qu'il est efficace, mais il n'est pas pour autant dépourvu de défauts. Les idées développées sont assez intéressantes mais elles auraient gagné à être plus fouillées, nous restons trop en surface. Je dois avouer que j'aurais aimé en savoir davantage sur l'histoire de Mme Duret et ce qui l'a menée jusqu'à Blackwood. Quant à la fin, elle est beaucoup trop précipitée.

Le roman a été publié pour la première fois en 1974, il a été mis à jour en 2011, ce qui explique les mentions de téléphones et ordinateurs portables, d'internet ou de Google. Personnellement, j'aurais préféré que ça ne soit pas le cas. Rappeler l'époque à laquelle l'histoire est censée se dérouler aurait été suffisant, même si ce n'était pas vraiment nécessaire. Je trouve que forcer le roman à entrer dans une époque qui n'est pas la sienne lui fait perdre sa dimension intemporelle et une bonne partie de son ambiance, bien que je puisse concevoir que pour intéresser un public jeune il faille peut-être des éléments auxquels ils puissent s'identifier.

Pourtant, j'ai passé un moment fort agréable (si agréable est véritablement le mot) à Blackwood. L'atmosphère est particulièrement angoissante, et nous vivons l'étouffement de Kit à mesure qu'il grandit au fil des chapitres. Comme elle on se demande ce qui peut bien se passer, qu'est-ce qui se cache derrière ces évènements et comportements plus qu'étranges dont elles et ses camarades sont les témoins. C'est bien pensé et l'auteur a réussi à me troubler à plusieurs reprises. Disons que c'est un petit roman simple et efficace convenant bien à l'automne. Je ne vous dis pas de vous ruer dessus, mais je ne vous le déconseille pas non plus.


5 commentaires:

Blabbermouth a dit…

Je me laisserais bien tenter par ce pensionnat mystérieux. Dommage pour internet et les smart phones, comme tu dis... Ça perd de son charme. Je note tout de même le titre !

Alicia a dit…

C'est étrange que ce roman ait été "actualisé" pour s'adapter à notre époque :O
Mais ça semble chouette en tout cas !

Emy a dit…

Oui, je trouve qu'on sent que c'est un peu forcé dans le récit. Je te prêterai mon exemplaire si tu es tentée ;-)

Emy a dit…

Oui, j'ai trouvé ça étrange aussi ! Oui, c'est chouette, mais rien de bien plus non plus.

Chicky Poo a dit…

Je ne suis pas sûre que ça apporte vraiment de "mettre à jour" un roman. On n'a pas "mis à jour" Jane Austen ^^
J'ai un peu moins envie de le lire, mais du coup il m'intrigue quand même un peu :)

Tu as vu, il y a un nouveau Maria Ernestam (je n'ai pas encore lu "Les Oreilles de Buster" mais j'y songe !